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  • Photo du rédacteurAnne-Laure

Mon enfant dit des gros mots!

Dernière mise à jour : 26 mars 2021


L’autre jour, j’étais dans la voiture, prise dans le trafic, en retard, fatiguée et j’ai lâché un « fais chier mais bouge » … erreur fatale. Ma chère petite tête blonde qui se trouvait à l’arrière a tout de suite beaucoup aimé ce nouveau mot. Et pour en rajouter, j’ai fait ce qu’il ne faut pas faire quand elle l’a répété : me montrer choquée. J’entends ce mot x fois par jour depuis …


Et oui, les enfants apprennent par imitation mais surtout, ils scrutent la moindre de nos réactions. Ils réutiliseront un mot, sans en comprendre le sens, car celui-ci provoque une réaction. Nous ne sommes cependant pas parfaits et si un gros mot peut parfois nous échapper, l’idée est de pouvoir rattraper la situation. Parce qu’il est un âge où les gros mots ont particulièrement la côte.


Vers 2 ans et demi, 3 ans, les enfants seront plus portés sur le pipi-caca (le fameux caca boudin au palmarès des mots les plus utilisés). C’est une phase quasi incontournable du développement de l’enfant. Puis entre 3 et 4 ans, les enfants parlent plus de zizis, zézéttes. Enfin, vers 5 ans, ils vont se délecter de tous les gros mots possibles (l’entrée à l’école aidant à élargir leur vocabulaire).


La période s’étale donc LONGTEMPS et si votre enfant passe les différentes phases, ce qui est bon signe niveau maturité, cela ne signifie pas pour autant qu’il arrêtera de dire ses premiers gros mots!


Voici donc quelques pistes pour réagir (sereinement) durant cette période et faire en sorte que les gros mots ne se transforment pas en habitude.


· Ne riez pas, même si votre enfant est petit et que c’est la première fois que vous l’entendez jurer. Avoir un bon public pourrait le conforter à répéter son gros mot.


· Ne faites pas semblant de ne rien avoir entendu. N’ayez pas l’air choqué pour autant (comme moi). Il est bon d’expliquer la portée des mots, l’impact que certains mots peuvent avoir sur une personne. « Il y a des mots qui ne sont pas acceptables », « je t’invite à trouver un autre mot pour le dire s’il te plaît ».


· Soyez un modèle. Ça ne se fait pas du jour au lendemain mais faites l’exercice de remplacer certains jurons habituels par des saperlipopette ou sapristi.


· Cherchez la cause. Est-ce par imitation que votre enfant dit des gros mots? Parce qu’il les a entendu au parc, à la garderie, dans son entourage? Est-ce parce, tout petit, la pulsion qu’il ressent de dire le gros mot est plus forte que sa propre capacité à se retenir? Est-ce un moyen d’attirer l’attention ou d’exprimer sa colère? De se décharger émotionnellement?


· Encouragez votre enfant à nommer ses émotions. Vous êtes là pour le guider, il y a des mots socialement acceptables, d’autres pas. Il a le droit d’être en colère et peut utiliser certains gros mots selon un cadre défini (seul dans sa chambre pour chasser sa colère, jamais à l’école …). Pourquoi ne pas lui proposer également d’inventer ses propres gros mots quand il est fâché? Carabistouille passe toujours mieux à l’oreille!

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